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Imoca Paprec Arkéa
Yoann Richomme : "on va tout faire pour rendre la copie la plus propre possible"
vendredi 17 novembre 2023 –
En course au large, la perception du temps est forcément différente qu’à terre. C’est Yann Eliès qui l’expliquait le mieux en début de semaine : « à terre, tout est conditionné autour des repas, des obligations, des habitudes. En mer, tout fluctue en fonction des conditions : les horaires de quart, de repos, les repas… » Yoann et Yann aiment ce rythme à faire corps avec son bateau, les yeux rivés sur le ciel et les fichiers météos et l’envie d’être toujours plus performants.
« De la fierté à être aux avant-postes »
Les deux hommes ont l’expérience du large, des transatlantiques et des aléas qui vont avec. Les mois à fiabiliser et optimiser l’IMOCA Imoca #IMOCA Paprec Arkéa avec toute l’équipe depuis sa mise à l’eau, en février dernier, portent leurs fruits. Exigeants, précautionneux et déterminés, Yoann et Yann évoquaient le « top 5 » comme objectif, un sacré challenge vu la jeunesse du projet. Et pourtant : ils n’ont quasiment pas quitté le ‘top 5’ et même le podium depuis le départ. Mieux, les deux hommes trustent la 2e place depuis une poignée de jours, tenant la dragée haute au tenant du titre, For People (Thomas Ruyant – Morgan Lagravière).
Pourtant chez Yoann, c’est l’humilité qui prime. « Il nous manque des détails et de l’expérience afin d’être un leader fort, reconnaît-il. Mais on y travaille, nous savons que ça va venir avec le temps ». Ce qui prédomine, aussi, c’est « la fierté à être aux avant-postes depuis le départ, reconnaît Yoann. On savait qu’on avait le potentiel mais il y a toujours une marge importante entre ce qu’on espère et la réalité. Là, on est toujours dans le coup ! ».
« Ça nous oblige à ne rien lâcher »
Afin d’y parvenir, il a fallu persévérer et s’accrocher en contournant les Canaries, en longeant les côtes africaines puis en bénéficiant des alizés. La course s’est aussi transformée en partie d’échecs avec l’océan pour terrain de jeu Jeu #jeu . Le weekend dernier, deux foilers (Teamwork.net et Groupe Dubreuil) s’échappent par le Nord-Ouest alors que les leaders, dont Paprec Arkéa, progressent vers le Sud. Jeu Jeu #jeu sur l’Atlantique et dénouement attendu seulement à l’atterrissage en Martinique !
L’adversité est partout : un groupe de quatre IMOCA Imoca #IMOCA bataille dans le Sud pour revenir sur Paprec Arkéa depuis deux jours. « Ça nous oblige à nous battre et à ne rien lâcher, parce qu’ils vont vite », explique Yoann. Eux aussi vont vite, très vite. L’heure estimée de l’arrivée (ETA) est ainsi constamment avancée depuis trois jours : elle était initialement prévue dans la nuit de dimanche à lundi alors que le duo pourrait en terminer près de 24 heures 24 heures Record de distance parcourue sur 24 heures plus tôt !
Avant le dénouement, il convient de « finir le travail » dixit Yoann. Et la mission ne sera pas de tout repos face à leurs concurrents directs. Afin d’aborder ce rush final, les marins de Paprec Arkéa pourront compter sur leur complémentarité et leur bonne entente à bord. « Il y a du respect et de la simplicité entre nous, c’est très agréable ». Leur complémentarité est manifeste et chacun apporte à l’autre, témoins d’un apprentissage constant. À Yann les réglages des voiles, à Yoann l’électronique, l’information et le réglage du pilote automatique. Les deux hommes se laissent mutuellement dormir, parfois au-delà de leur quart, afin d’être le plus en forme possible. Et après dix jours de course, les deux marins semblent frais et reposés pour batailler jusqu’au bout. Yoann conclut : « on va tout faire pour rendre la copie la plus propre possible ! »
Communiqué Isabelle DelaunePortfolio
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