Quatre Class America dans le champ ! {Four IACC boats in the same shot}

Photo : Franck Socha

• Match 1 Stars & Stripes USA 66 bat Mascalzone Latino ITA 72 (1’ 36")

A la différence des Français, les Latin Rascals, ex-aequo avec zéro point en bas de classement, n’ont pas brillé face aux hommes de Dennis Conner.

Dès le départ, Stars and Stripes, barré par Ken Read, s’échappe avec 11 secondes d’avance sur Mascalzone Latino. Mais ces derniers décident de ne pas lâcher de suite et attaquent USA 66 pour revenir en tête sur le premier bord de près. Dans 10 à 14 noeuds de vent assez oscillants, Stars and Stripes prend la tête de la régate vers la moitié du bord de près. Ils ne seront plus rejoints et coupent la ligne d’arrivée avec une minute et 36 secondes d’avance.

Le Team Denis Conner renoue ainsi enfin avec la victoire. Ils empochent un troisième point ce qui les replace en milieu de peloton. Les Italiens par contre, restent aussi bredouilles que les Français qu’ils vont affronter lors du prochain match. Ce sera le premier des deux régates pour la qualification en quart pour ces deux plus faibles défis de l’édition 2002 de la Louis Vuitton Cup.

 Ken Read - Stars and Stripes : "Aujourd’hui, nous avons touché une bonne bascule lors de la phase de départ et cela a largement tourné à notre avantage. L’équipage a fait un bon travail pour le réglage des voiles et nous nous sommes vite dégagés de l’autre bateau après le départ. Les conditions étaient quand même difficiles. Même si la mer était plate, le vent oscillait beaucoup. C’est pour cela que nous avons cherché à toujours contrôler les Italiens tout au long de la régate."

Source Team Dennis Conner

• Match 2 Alinghi SUI 64 bat Oracle BMW Racing USA 76 (1’43")

L’affrontement commence dès la phase de départ. Russell Coutts place Alinghi sous le vent du Class America d’Oracle et le contrôle ainsi avant de le pousser à virer vers le mauvais côté du plan d’eau. Alors qu’ils étaient bord à bord, les deux équipages ont frisé le contact. Les Suisses ont réclamé immédiatement mais les juges les ont déboutés.

Partis sous le vent, les Suisses protègent le côté gauche du plan d’eau et touchent la bascule en premier. Trop sous le vent, les Américains sont distancés et passent la bouée au vent avec un retard de 32 secondes.

Au fil des oscillations, l’équipage d’Alinghi garde la maîtrise de la course et inflige un sévère écart d’une minute et 43 secondes aux Américains qui découvrent la défaite dans la Louis Vuitton Cup.

A noter qu’à la fin de la régate, le comité de jauge a contrôlé le poids de l’équipage suisse ainsi que celui de leur Class America. Le poids de l’équipage ne doit pas dépasser 1450 kg et le bateau 25 tonnes.

 Enrico de Maria - Alinghi : " Nous avons récupéré notre retard du départ sur de bons virements et en assurant à la tactique. Quand je dis " bons " virements cela veut dire que notre vitesse Vitesse #speedsailing et notre angle de route à la fin des virements étaient excellents."

 Curtis Blewet - Alinghi : " Je suis sûr qu’il n’y a pas une si grande différence de vitesse Vitesse #speedsailing que cela entre Oracle et nous. Nous aurons l’occasion d’avoir des courses plus serrées contre l’équipage d’Oracle."

Source Alinghi

A bord de OneWorld

Photo : Franck Socha

• Match 3 OneWorld USA 67 bat Le Défi FRA 69 (21")

Tout comme pour le match précédent entre Oracle BMW Racing et Alinghi, c’est le côté gauche qu’il fallait contrôler lors de la phase de départ. C’est ce que font les Français du Défi Areva même s’ils concèdent un léger avantage de 3 secondes aux Américains au coup de canon libérateur.

A la surprise générale, les Français semblent avoir encore progressé et maîtrisent mieux leur Class America. Lors du premier bord de près, ils rivalisent d’égal à égal avec les grands favoris américains. A la bouée au vent, le Class America jaune est dans le tableau arrière du bleu et enroule la marque avec seulement 7 secondes de retard. Les Français n’ont jamais été à pareille fête.

Looking for the wind

Photo : Franck Socha

La joie ne dure pas et sur le bord de vent arrière, les Français décrochent pour boucler le premier tour avec 1 minute et 13 secondes de retard. Lors du second des trois tours, Luc Pillot parvient à reprendre une trentaine de secondes au près et en perd une poignée au portant. A la dernière bouée au vent, James Spithill et Peter Gilmour comptent 66 secondes d’avance. Ils croient sans doute en une victoire facile et partent seuls du côté gauche de plan d’eau laissant les Français tenter le tout pour le tout du côté droit.

C’est le bon choix. Le voilier jaune fluorescent revient vite dans le sillage du bateau américain qui doit empanner pour venir contrôler ce retour. Malgré une succession d’empannages lancée par les Français, les hommes d’USA 67 parviennent à contrôler la course entre leur concurrent et la ligne d’arrivée. Ils franchissent cette ligne avec 21 secondes d’avance. Chaud !

 Luc Pillot, Le Défi Areva : « C’était un match au contact. Une régate comme aujourd’hui, face à OneWorld qui est en tête du Round Robin, ça fait du bien. Nous progressons tous les jours. L’équipe en sort encore plus motivée ».  
 Philippe Mourniac, Le Défi Areva : « Aujourd’hui, avec des conditions de vent aussi changeantes, tout pouvait arriver, en quelques minutes les écarts peuvent s’inverser et se creuser. Nous avons bien régaté, mais nous ne serons satisfaits que lorsque nous marquerons le point. »

Source Le Défi

• Match 4 Wight Lightning GBR 70 bat Orn SWE 63 (48")

Battre les Suédois est bien un bon résultats pour les Anglais, à la peine depuis le début des régates. Les deux teams Européens venaient chercher une précieuse victoire pour prendre le dessus du milieu de tableau. Ce sont finalement les Anglais de Peter Harrisson qui prennent ce point et doublent leur score actuel.

GBR vs SWE

Photo : Franck Socha

Tout s’est encore joué dans la phase de départ entre les deux équipages. Les deux bateaux entrent ensemble du côté droit de la ligne et se lancent dans un dial-up qui pousse les Suédois à virer rapidement pour filer du côté gauche. GBR 70 barré par Andy Beadsworth les prend en chasse pour les pousser au dessus de la zone de départ. Encore un dial-up (les deux bateaux sont arrêtés face au vent). Le bateau Anglais garde le contrôle de la situation et peut revenir en premier sur la ligne. Les Suédois empannent à leur suite mais les Anglais sont les plus rapides et les lofent au dessus de la ligne. Orn ne parvient plus à ralentir et les Suédois coupent la ligne avec deux secondes d’avance sur le gun. Les Anglais peuvent partir sereins. Le match est terminé.

Le vent, toujours aussi instable, souffle de 65° d’un bord sur l’autre. Wight Lightning prend la mesure des bascules tout en restant entre les marques et Orn. Il passe au vent avec une minute et deux secondes d’avance sur le Suédois. Ils perdent un peu de leur avantage en tombant dans un trou de vent lors du deuxième bord de près mais ils gardent assez d’avance pour remporter une deuxième victoire dans la baie d’Hauraki.

Source GBR Challenge