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Tour du monde en solitaire

Francis Joyon passe les Açores • Route directe vers la Bretagne

70e jour de mer • "ça colle toujours pour une ETA mardi matin"

samedi 31 janvier 2004Redaction SSS [Source RP]

Au large des Açores, Francis Joyon peut désormais faire route directe vers la Bretagne, la bascule d’ouest attendue étant intervenue en temps voulu. « A 18 nœuds, le bateau marche sous grand-voile à un ris et petit gennaker de tempête, les conditions sont bonnes. J’ai cap pour passer entre Sao Miguel et l’île qui se trouve plus au nord... Avec un peu de chance, je verrai quelque chose de vert ! »

Encore 3 jours de mer pour Joyon
Photo : J.Vapillon
- Pixsail.com

« J’ai eu une nuit avec beaucoup de houle et un vent assez raisonnable, les conditions sont clémentes. Je n’ai toujours pas réussi à renvoyer mon gennaker, que j’ai dû mettre en vrac dans la voilerie hier. Il faut que je profite d’une accalmie pour le renvoyer et bien le rouler, car il prend énormément de place. Je peux à peine entrer dans la voilerie pour accéder aux autres toiles ». Mais pour le moment, une mer importante rend les opérations sur la plage avant assez délicate : « c’est une grosse houle de nord ouest. Hier, j’ai croisé un cargo de la CGM qui faisait route contre cette houle, j’ai fait des images qui donnent une idée de l’échelle. Je suis passé à 100 ou 200 mètres de lui... »

« Ça colle toujours pour mardi matin »

Sur la route du retour, Francis s’apprête à passer son dernier « week-end » en mer, et l’on imagine aisément que la tension monte du côté de Locmariaquer, où toute sa petite famille sait maintenant qu’il n’est plus qu’à une poignée de jours de la maison... « Ils ont hâte que j’arrive, ils comptent les jours qui nous séparent, c’est sûr que le temps leur a duré aussi, bien sûr... J’ai recalculé la route par rapport à une météo fraîche de ce matin, et ça colle toujours pour une ETA mardi matin ».

Sur des rails, cap au 37° étr aves pointées sur la ligne d’arrivée, le skipper surveille toujours d’un œil attentif le système perturbé qui devrait le malmener d’ici une petite quarantaine d’heures. « Je vais rencontrer du mauvais temps dans la nuit de dimanche à lundi, mais ce système va finalement obliquer vers les îles Britanniques et il devrait me laisser tranquille pour l’arrivée en Bretagne ». Et c’est un soulagement pour le skipper, qui entend bien profiter au maximum du passage de la ligne. « Arriver en survie totale, ça peut faire de belles images, mais si je peux m’en passer... »

La fatigue s’accumule

« Le vent est ouest maintenant, mais je m’attendais à une température plus froide que cela. Je n’ai pas encore multiplié les couches (...) Ce matin ça va, mais il y a des jours ou j’ai des petits coups de mou. Hier je me suis endormi 10 minutes, et j’étais carrément comateux en me réveillant. J’ai qu elques passages à vide quand même ».


Voir en ligne : Info Mer & Média / www.trimaran-idec.com



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