Areva Challenge
Sébastien Josse : "naviguer sur FRA-93 fut un plaisir !"
"Un Class America … c’est … très lourd, très étroit, très gîtard mais … réactif et évolutif !"
dimanche 25 février 2007 –
Sébastien Josse arrivait tout juste des Antilles car il venait de clore son contrat avec ABN AMRO par un dernier convoyage du bateau noir, vainqueur de la Volvo Ocean Race 2006, vers Saint Barthélemy pour des régates aux Caraïbes (Heineken, Antigua Week…). " Cela m’a permis de tourner la page sur la course autour du monde : je vais pouvoir me concentrer sur le bateau de Vincent Riou avec lequel je vais faire toute la saison 2007 Imoca Imoca #IMOCA sur PRB-2. "
Vous avez déjà navigué sur un Class America ?
Sébastien Josse : " C’est la première fois que j’approche d’aussi près l’America’s Cup
America's Cup
#AmericasCup
, car nous avons cette fois la chance qu’elle se déroule en Europe. Cela va permettre à plein de passionnés de voir ces bateaux, y compris moi : entrer dans une base comme celle d’AREVA Challenge, est un honneur… et une découverte parce que c’est assez fermé, pour des raisons logiques de secret. Voir comment fonctionne un team et en plus, avoir la chance de naviguer sur FRA-93 fut un plaisir ! "
Entre un projet Volvo et l’America’s Cup
America's Cup
#AmericasCup
, y a-t-il des différences sensibles ?
Sébastien Josse : " Il y a finalement pas mal de parallèles avec les structures (plus légères et plus mobiles toutefois) et l’organisation
Organisation
#organisation
d’un syndicat pour la course autour du monde en équipage (Volvo Ocean Race) : au niveau des timings de la journée, des séances de gymnastique le matin, des briefings, de la répartition des tâches à terre… C’est même probablement plus cadré du fait d’une base fixe et parce que toute l’équipe vit autour depuis deux ans. Et les journées s’avèrent encore plus denses que pour la préparation de la Volvo Ocean Race ! Mais il y a incontestablement une grande ressemblance dans la démarche.
J’ai retrouvé cet aspect méthodique anglo-saxon au niveau de l’organisation Organisation #organisation à terre comme en mer : dès qu’on arrive dans la base avec les engagements de confidentialité, lorsque le bateau est sorti de l’eau avec le team qui ne traîne pas pour ranger les voiles, nettoyer la carène, checker le mât, débriefer avec le shore team… "
Mais les bateaux sont très différents, malgré une taille similaire…
Sébastien Josse : " Oui, les bateaux n’ont rien à voir… ce qui est normal puisqu’ils ne sont pas conçus pour le même programme : le Class America est très contraint par sa jauge pour des régates de deux heures, l’Open 70 Volvo est avant tout un voilier océanique destiné à naviguer plusieurs semaines sans arrêt. Et l’America’s Cup est vraiment le " top " de la navigation en équipage : l’attention portée à tous les détails pour gagner des centièmes de nœud est impressionnante ! Chaque pièce du bateau est quasiment réalisée spécifiquement, même au niveau de l’accastillage… "
La manière de mener ces bateaux n’est aussi pas la même…
Sébastien Josse : " Côté équipage, il y a une spécialisation très poussée et une technicité incroyable… C’est étonnant de voir la vitesse
Vitesse
#speedsailing
avec laquelle les équipiers hissent le spi ou l’affalent, aussi rapidement que sur un dériveur, en moins de trente-cinq secondes ! Cela démontre qu’il a fallu des heures et des heures de répétition pour arriver à une telle perfection, pour que la cohésion soit sans faille. Tout le monde à bord est hyper concentré et remarquablement efficace. "
Qu’est-ce qui vous a marqué le plus sur ce Class America ?
Sébastien Josse : " J’ai été surpris par le calme qui règne à bord, même si cette sortie d’entraînement n’était pas un duel : la cellule arrière est très pointue avec une communication
Communication
#Communication
extrêmement cadrée, chacun fournissant une information très précise au barreur. Sur ces bateaux, la communication
Communication
#Communication
est capitale tant dans la qualité que dans la quantité. Tous ont un beau vécu en olympisme, en match-race, en équipage et on sent bien qu’ils sont " raccords ". "
Quel type de sensations a-t-on à bord ?
Sébastien Josse : " Naviguer sur un Class America est étonnant : c’est vraiment un déplacement très lourd, très étroit, très gîtard mais incroyablement réactif et évolutif ! C’est un voilier très long à lancer, mais une fois parti, il est capable de tourner sur place malgré ses 24 tonnes… Il est très sensible aux réglages, a une surprenante manoeuvrabilité, est très fin à la barre, et il y a des tensions énormes ! "
Info presse Stéphanie Nadin / Areva Challenge
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