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Solitaire du Figaro • étape 1

Pétole et ambiance grises au départ de La Rochelle

Quatre bateaux sommés de laisser leur grand-voile neuve au ponton

vendredi 25 juillet 2008Christophe Guigueno

Les grand-voiles des Figaro-Bénéteau étaient baignées dans la grisaille pour le départ de la première étape de la Solitaire du Figaro Solitaire du Figaro #LaSolitaire 2008. Les voiliers ont peiné pour sortir de l’archipel d’îles qui enferme la baie de La Rochelle. À 18 heures, la bouée Radio France n’était pas encore contournée. Cette première des trois manches offre ainsi, dès le départ, aux 50 skippers de sérieuses difficultés liées au vent et à ses absences.

De la pluie, pas de vent, mer plate, grisaille… L’humeur était maussade pour le départ de cette première étape entre La Rochelle et Vigo en Espagne. Les premiers milles des 450 du parcours vers la pointe nord-ouest de la Galice ont commencé au ralenti. Déjà, pour lancer la cinquantaine de concurrents, le comité de course a dû patienter une bonne heure avant de faire tonner le coup de canon libérateur. Dans 3-4 nœuds de vent et un peu de courant, trois bateaux se sont laissés piéger. Ils ont passé la ligne de départ en avance et dû faire demi-tour parmi lesquels on retrouve un des favoris, Eric Drouglazet, le skipper de Luisina.

D’ondées en risées, les Figaro ont glissé péniblement vers une première bouée à contourner avant de tenter de rejoindre la bouée Radio France. À ce passage, ce sont les Méditerranéens Pellécuer et Mouren qui pointent en tête. À 18 heures, soit plus d’une heure et demie après le lancement de la course, les voiliers n’ont pas encore passé la bouée Radio France. Et ce passage pourrait attendre si le vent ne vient pas donner de l’air sur les voiles des bateaux…

Des voiliers pas à « armes égales »

Des voiles qui ont posé quelques soucis à quatre concurrents. À la demande du comité de jauge et suite à la remarque faite par écrit par deux concurrents (Nicolas Troussel et Gildas Mahé), Fred Duthil (Distinxion Automobile), Gérald Véniard (Macif), Antoine Koch (Sopra) et François Gabart (Espoir Crédit Agricole) ne devaient pas prendre le départ de la course avec leur grand-voile neuve comme l’ont fait leurs concurrents. Trois de ces skippers n’ont pas participé en début d’année à la Transat AG2R pour laquelle un jeu Jeu #jeu de voiles neuves est autorisé. Antoine Koch de son côté y a participé, mais avec le bateau de son équipier Grégory Gendron. Comme les premiers ont participé à des courses dites de promotion avec un premier jeu Jeu #jeu de voiles (Transmanche et Solo PortdeFrance.com), ils ont préféré garder le jeu réservé au championnat de France de course au large en solitaire pour la Solitaire. Or ils auraient dû naviguer avec ces voiles neuves dès la Course des Falaises, la première épreuve du championnat. C’est ce que pensent en tout cas les skippers qui ont écrit aux jaugeurs pour signaler les 4 régatiers. Les délateurs de leur côté, ayant participé à la Transat Ag2r, ont pu participer à la Course des Falaises avec le jeu de voiles de la transat en double pour lancer leur jeu de voiles neuves lors de la Solitaire.

C’est ainsi que les quatre skippers ont dû partir avec des voiles plus ou moins usagées sur cette Solitaire. Le plus pénalisé est Gérald Véniard. Le skipper Macif doit ainsi courir avec des voiles qui ont servi aux sélections entre les dix skippers candidats à ce poste pour la saison 2009. Pour Fred Duthil, la grand-voile a servi pour trois courses plus quelques sessions d’entraînement et un convoyage. Reste que naviguer avec une voile qui a déjà servi pour une course aussi importante que la Solitaire du Figaro Solitaire du Figaro #LaSolitaire , c’est comme faire un rallye ou un grand prix automobile avec des pneus usagés quand les autres pilotes partent en pneus neufs… Cette inégalité de chances entre les concurrents sur une course dite « à armes égales » a donc un peu plombé l’ambiance à La Rochelle. Mais comme souvent, cela se règlera sur l’eau puis autour d’un verre au terme de la première étape à Vigo. Une arrivée qui devrait se dérouler en fin d’après-midi lundi… Si le vent se montre plus coopératif que pour le départ.


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