Sea, Sail & Surf news

Du grand large à la plage : Toute l’actualité des sports de glisse depuis 2000

Trophée Alain Colas

Thomas Coville : "il faut en faire moins de 57j 13h"

Sodebo est reparti autour du monde contre le record de Joyon

samedi 29 janvier 2011Redaction SSS [Source RP]

Thomas Coville a coupé la ligne de départ du record Record #sailingrecord du tour du monde en solitaire devant le phare de Créac’h de l’île de Ouessant ce samedi 29 janvier à 12h07’28’’ heure française.

Le trimaran Sodebo s’est élancé en tribord avec un vent de Nord-Est de 20 à 25 nœuds, sous grand-voile à deux ris et « string » (petit gennaker).

Le skipper doit empanner environ une demi-heure après la ligne pour passer l’après-midi et une bonne partie de la nuit prochaine en bâbord dans la mer assez courte du Golfe de Gascogne. Thomas empannera à nouveau pour négocier la pointe du Cap Finisterre avant de descendre rapidement le long des côtes Portugaises dans des conditions toniques mais stables.

Après avoir accompli ce parcours de plus de 40 000 kilomètres autour des trois grands caps, Bonne Espérance, Leeuwin et le Horn, le skipper de Sodebo doit revenir couper la ligne à Ouessant avant le 28 mars à 1h40’34’’ (heure française), soit une minute de moins que le temps de référence de Francis Joyon (Idec) qui est de 57 jours, 13 heures, 34 minutes et 6 secondes.

Thomas Coville : "Nous avons pris la décision de partir depuis deux jours et c’est suffisamment rare pour être apprécié. Partir est un moment très fort et d’en parler fait monter l’émotion. A Brest Brest #brest , il y a toujours du monde. Même si vous partez à 4 heures du matin, il y a des gens pour y croire.

En 2008, j’ai fait 59 jours et il faut en faire moins de 57 jours et 13 heures pour battre le record Record #sailingrecord . Je repars car j’ai la sensation que je suis capable de tourner autour de la planète en étant le plus rapide et pas seulement de faire le tour du monde.

Cela représente deux nouvelles années de travail et quatre ans de maturité d’un bateau que nous avons conçu pour cela. Mon principal trait de caractère est d’être pugnace, je me fais plaisir à aller au bout des choses, techniquement, physiquement et humainement.

Quand à terre on parle d’aventure Aventure , on n’aime pas ça car, dans notre métier, on essaie de prévoir l’aléatoire. A terre, on réduit l’improbable. Au moment du départ, on entre dans la vraie aventure Aventure

Je n’aurais pas accepté de repartir avec un bateau qui n’avait pas un potentiel supérieur pour réussir. Depuis 2008, le bateau a énormément progressé. Après notre premier tour du monde, lorsque nous avons fait les routages théoriques et en perspective des évolutions réalisées sur Sodebo, c’était dans l’idée qu’avec le bateau que nous avons aujourd’hui et les mêmes conditions qu’en 2008, je pourrais aller plus vite que Francis Joyon.

L’émotion, c’est de quitter mon monde de terrien pour redevenir un marin. Etre en éveil pendant 57 jours, avec ce stress permanent lié à la vitesse Vitesse #speedsailing , à l’environnement Environnement , c’est grisant même si nous allons dans un univers dans lequel nous sommes juste tolérés. Quand vous êtes en symbiose avec la nature, c’est l’extase.

J’y vais parce que j’ai envie d’y aller, parce que j’ai besoin de retrouver un équilibre que je vais chercher. A l’intérieur de moi, là maintenant, je suis heureux et fier de le faire avec Sodebo.

Ce n’est jamais une routine de partir autour du monde. Il y a sur le ponton, Michel Botillon (Mich’ Bot’) avec lequel j’ai réalisé mon premier Trophée Jules Verne (1997) et Jacques Caraès avec lequel j’ai fait mon second (2010). Il n’y a personne d’autre qu’un marin, pour juger un autre marin. Chaque tour du monde est unique et je vous raconterai celui-là à mon retour."

- Info presse www.sodebo-voile.com



A la une