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Laser Radial

Sarah Steyaert : "j’ai gagné en maturité"

"j’apprends sur moi, j’écoute mon corps et ma tête"

mardi 5 avril 2011Information FF Voile

Si l’on ne devait retenir qu’une ligne du palmarès de Sarah Steyaert ce serait son titre mondial décroché en 2008. Car la chose obéit à la loi de la rareté : malgré toutes leurs qualités, il suffit en effet des doigts d’une seule main pour comptabiliser les titres mondiaux décrochés, toutes séries confondues, par les membres de l’équipe de France depuis dix ans !

Sarah est même la dernière française à avoir accompli pareil exploit. Mieux que des tirades, voilà qui vous situe la trempe d’une championne. Elle avait ajouté le style – son style – à la manière : 3e avant la dernière régate, Sarah avait littéralement transpercé la flotte à la pointe de son Laser pour s’en aller quérir sa première couronne. On comprit ce jour là que derrière son large sourire, sa voix douce et son charme évident se cachait un mental de guerrier dont on fait les championnes.

Voilà pourquoi sa 5e place aux JO de Pékin fut dure à digérer. A 21 ans, un tout jeune âge dans ce sport, d’autres auraient pu se réjouir de la promesse d’avenir que signifiait ce classement. Pas Sarah venue là pour le titre ou tout au moins le podium. Un peu moins de trois ans après revoilà Sarah aux pieds de la montagne olympique.

Depuis la Chine, Sarah a connu une préparation en pointillé. Normal, elle avait annoncé vouloir se consacrer à ses études en IUFM pour décrocher son diplôme. L’exercice lui prend un peu plus de temps que prévu car admissible à l’oral, elle a néanmoins échoué l’an dernier. Elle recommencera en mai prochain. Pas facile, on s’en doute, de tout enchaîner : « je bascule d’un monde à l’autre sans cesse. A peine sortie de classe, me voilà au téléphone pour parler voile »…

Pourtant Sarah ne renonce pas à ses deux objectifs ; le diplôme et l’or à Londres ! Elle dit même avoir beaucoup appris de ses échecs : « j’ai gagné en maturité : j’apprends sur moi, j’écoute mon corps et ma tête ».

La méthode ? « J’aborde tout ce que je fais de façon plus professionnelle. Oui c’est cela : de plus en plus professionnelle ». La voix est sereine, elle affiche sans fausse modestie une belle confiance dans « son potentiel » mais décèle encore des « manques à combler ».

Malgré des études prenantes, les performances de Sarah plaident pour elle : « je me suis aperçue m’être quasiment toujours placée dans les quatre meilleures depuis mon retour en compétition : 2e à Weymouth en 2009, 4e l’an dernier, 4e aux mondiaux 2010, 2e à Miami en janvier 2011… ».

A l’entrée d’une année sélective, la jeune femme (24 ans) se dit meilleure qu’il y a quatre ans. On la croit sur parole…



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