
Vendée Globe
Alex Thomson : "terminer sur le podium, en 80 jours, est mieux que j’aurais pu espérer"
mercredi 30 janvier 2013 –
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« Terminer cette course et être enfin de retour aux Sables est très émouvant. C’est un moment dont j’ai toujours rêvé, et après 10 ans de travail, terminer sur le podium, en 80 jours, est mieux que j’aurais pu espérer ».
« Je vais enfin pouvoir passer du temps avec ma famille, ma femme Kate et mon fils Oscar dont j’ai raté le deuxième anniversaire. Mon bateau Hugo Boss va me manquer, c’est certain. Il a été ma maison et mon abri pour les 80 derniers jours. »
“ Il y a un mot pour décrire cette course : brutale. Mais couper la ligne et être accueilli par la foule dans le chenal rappelle qu’elle en vaut la peine. »
Alex atteint son objectif de terminer en 80 jours alors qu’il a dû affronter les pires conditions de la course dans les dernières 48h, avec 40 noeuds de vent et 8 mètres de creux, sans parler du danger d’une collision avec un bateau marchand ou de pêche.
La course d’Alex aurait pu se terminer à plusieurs reprises dans les derniers mois. A la suite d’une collision dans les mers du Sud avec un OFNI, ses hydrogénérateurs – sa source d’énergie principale – ont cessé de fonctionner. Il a du passer en économie d’énergie à bord pendant 30 jours et réaliser des réparations d’urgence tout en restant en course.
« Si j’avais su avant le départ que j’allais être privée d’énergie à ce point, cela aurait été mon pire cauchemar. Je ne pouvais parler à ma femme et l’équipe une ou deux fois par semaine. Mais j’ai géré le fait d’être isolé beaucoup mieux que je m’y attendais. Pour m’aider à tenir moralement, mon équipe s’est assurée que je reçoive les mails et les messages de soutien. »
Ensuite, 2 000 milles avant l’arrivée, Alex a pris la décision de se dérouter pour se rapprocher de Jean Pierre Dick qui avait perdu sa quille. Le but était d’être à proximité de Jean Pierre alors que les conditions météo allaient se détériorer et que les risques pour Jean Pierre étaient réels.
« J’ai attendu que JP me confirmer que le bateau et lui allaient bien dans les conditions météos dans lesquelles nous naviguions (25 nœuds de vent et 3-4 mètres de creux). Dans la Velux Ocean Race, j’ai eu la chance qu’un autre concurrent vienne me récupérer. Et si j’avais été dans la posture de JP j’aurais été très content d’avoir quelqu’un pas trop loin qui gardait un œil sur moi ».
Voir en ligne : Info presse www.alexthomsonracing.com
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