Vendée Globe
Jean-Pierre Dick : "Je ressens de la fierté d’avoir mené mon bateau à bon port"
lundi 4 février 2013 –
Arrivée à bon port
JP : « Je ressens de la fierté d’avoir mené mon bateau à bon port. La course a pris une tournure différente pour moi quand j’ai cassé mon étai, puis perdu ma quille. Ce n’était pas facile de rester au contact de la tête de course, ils allaient vite. Je me suis résolu à ma troisième place puis il y a eu ce coup du sort. Après je me suis concentré à nouveau sur le fait d’arriver. Cela a été un beau travail intellectuel. C’était un choix cornélien mais aujourd’hui on peut dire que j’ai pris la bonne décision. »
Ma plus grande peur : la perte de ma quille
« Là où je me suis fait le plus peur c’est le moment où j’ai perdu ma quille parce que le bateau s’est vraiment couché. J’avais la chance d’être à côté de l’écoute de grand-voile et j’ai pu réagir vite. J’ai rempli mes ballasts sous le vent. Dans mon malheur, j’ai eu la réussite de mettre mon bateau droit. »
Confiance et connaissance de soi
« Le plus grand enseignement que je tire de cette course c’est que lorsqu’il y a des problèmes, même si on n’a pas la confiance en soi pour les résoudre, si on prend les choses une par une, en opérant un peu comme un chirurgien, on arrive à les solutionner. Je ne suis pas un bricoleur né mais j’arrive à faire des choses potentiellement incroyables en bâtissant un plan d’action étape par étape.
On se sent renforcé, on prend confiance en soi lors d’une aventure Aventure telle que celle-là. Il faut se défoncer et le fait de réussir à franchir les épreuves une par une, ça donne confiance en soi. Aujourd’hui je suis un meilleur marin mais j’ai aussi une connaissance accrue de moi-même. »
De la course à l’aventure Aventure
« On est des compétiteurs dans l’âme. Je suis parti en essayant de gagner cette course mais j’ai basculé dans l’aventure. Sportivement, l’objectif n’est pas atteint, mais humainement, c’est bien au-delà de ce que j’espérais. Je pense que je vais avoir plus de facilités à me remettre de ma perte de la troisième place parce qu’il y a ce côté glorifiant de la fin de course. Je suis fier d’avoir ramené mon Virbac-Paprec 3 aux Sables d’Olonne. »
Une course intense, sans demi-mesure
« Il faut avoir une envie incroyable, il faut se battre. Avec la nouvelle génération qui est arrivée, il faut être extrêmement impliqué physiquement, avoir envie d’y aller, ce n’est pas de la demi-mesure. »
Voir en ligne : Info presse Virbac-Paprec Sailing Team / www.jpdick.com
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