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Mondial Stand Up Paddle

Titouan Puyo : "Etre champion du monde est quelque chose dont on rêve quand on est gamin"

dimanche 11 mai 2014Information FF Surf

Le Français Titouan Puyo est devenu champion du monde de Stand Up Paddle Paddle #standuppaddle #paddleboard dans la catégorie Longue Distance (18 km) samedi à Granada, sur le lac Nicaragua. Le Calédonien s’impose en 1h49’ devant l’Australien Lincoln Dews. L’autre Français, Eric Terrien termine troisième.

Chez lui, en Calédonie, on le surnomme déjà le « Robert Teriitehau du Paddle Paddle #standuppaddle #paddleboard  » ! A 23 ans, il les a fêtés jeudi, Titouan Puyo n’a pas encore le palmarès du windsurfer de légende mais il vient d’écrire la jeune histoire Histoire #histoire du Stand Up Paddle Paddle #standuppaddle #paddleboard en remportant le titre de champion du monde de l’International Surfing Association, ce samedi à Granada. Sur les eaux du lac Nicaragua, il s’est imposé de façon magistrale dans l’épreuve reine des Mondiaux : la Longue Distance. Dix-huit kilomètres d’un parcours sinueux dans les îles Zapatera, avant un long downwind au large de Granada.

L’inconnu du Pacifique Sud En six mois, l’inconnu du Pacifique est devenu champion de France et champion du monde, une ascension incroyable. Qui ne doit rien au hasard. Ancien champion de va’a (pirogue Pirogue #Pirogue polynésienne), Puyo est passé au SUP voici trois ans. A l’époque, le Calédonien voit en ce nouveau sport un complément idéal au va’a. Avant que son talent ne lui fasse passer des heures sur sa planche, pagaie en mains.

L’éclosion est rapide, les résultats fulgurants. Il participe aux sélections françaises, gagne son billet pour les Mondiaux, profite à fond des structures fédérales et de l’équipe de France pour passer un nouveau cap. Arrivé au Nicaragua avec aucune compétition du tour mondial à son actif, Puyo a craint, un peu, de ne pas connaître ses adversaires.

Pris sous l’aile d’Eric Terrien Rassuré par l’expérimenté Eric Terrien, qui l’a pris sous son aile depuis plusieurs semaines, le jeune homme a été mis en confiance par toute une équipe. Ce samedi, il se savait fort, soutenu, prêt au combat. Habitué aux joutes internationales dans les autres sports qu’il a pratiqués, il n’a pas tremblé quant coéquipiers et spécialistes l’avaient placé en tête des pronostics. Hermétique à la pression, il n’a cessé d’afficher un grand sourire. Jusqu’au départ où il s’est fermé totalement pour ne penser qu’à une chose : être le plus rapide, être le premier. « Je suis un gros fainéant et je dis toujours que je veux aller le plus vite possible pour passer le moins de temps à faire des efforts ! » répétait-il en rigolant quelques minutes avant de s’élancer. En 1h49’, il est allé chercher une médaille d’or. Certainement pas la dernière.

En tête au sortir des îles Une médaille qu’il doit, en partie à Eric Terrien. Son coéquipier. A 32 ans, le Nantais des îles Canaries, n’a cessé de le conseiller tout au long de la semaine et l’a placé dans les meilleures conditions sur le parcours ce samedi. Quand leurs concurrents empêchaient le Calédonien de drafter (profiter de l’aspiration en restant dans le sillage), Terrien s’est chargé de le ramener et de lui éviter de se fatiguer. Une course d’équipe. Une vraie. Des échanges verbaux, des regards, une tactique employée à la perfection. Après avoir épuisé leurs adversaires dans le labyrinthe de Zapatera, en les testant régulièrement, les Français sont sortis des îles en tête d’un groupe d’une dizaine de riders. Groupe dans lesquel on trouvait notamment deux autres duo d’équipiers avec les Australiens Lincoln Dews et Toby Cracknell, ainsi que les Américains Slater Trout et Chuck Glynn. Un temps à la fête, le Danois Casper Steinfath avait, lui, disparu.

Terrien rate son départ en downwind, pas Puyo Pour Puyo et Terrien, la tactique était parfaite : davantage à l’aise et conscients de leur force dans le downwind (descente avec le vent dans le dos), les deux Bleus attaquaient le dernier tiers de la course à bloc. Coincé par les manoeuvres adverses, Terrien déclenchait moins vite que Puyo, parti comme une balle. Au prix d’un gros effort, le Nantais avalait un à un les six racers devant lui. A la dernière bouée, tout au nord de la plage de Granada, Terrien doublait l’Australien Dews et passait deuxième à 200 m de Puyo. On se prenait alors à rêver d’un doublé historique pour le SUP français.

Mais alors que le Calédonien s’envolait pour aller cueillir sa médaille d’or, Terrien et Dews se rendaient pagaie pour pagaie. Au dernier virage, l’Australien repassait devant pour aller s’emparer de la deuxième place. Médaille de bronze, comme en 2012, Terrien pouvait toutefois savourer. Après être passé à côté des Mondiaux l’an dernier au Pérou (6e), il a prouvé qu’il était un des meilleurs de la planète SUP en remontant sur le podium.

La France s’installe parmi les meilleurs Quant à la France, elle s’installe définitivement dans la cour des grandes nations. Deux ans après le titre mondial d’Antoine Delpero en SUP Surfing, les deux médailles d’argent d’Olivia Piana (longue distance et technical race) en 2013, l’argent de Caroline Angibaud et le bronze de Delpero (SUP Surfing) la semaine dernière, l’équipe de France est plus que jamais l’outsider numéro 1 des Australiens dans la discipline. Certes, Hawaii et ses monstres que sont Connor Baxter et Kai Lenny ne participent pas à ces Mondiaux ISA. Pas sûr néanmoins que les deux Polynésiens du Pacifique Nord auraient pu contrer le petit gars du Pacique Sud. Né sur la plus petite commune de France et désormais n.1 mondial.

Mention spéciale pour Antoine Delpero Le capitaine de l’équipe de France, qui est avant tout un surfeur, aussi à l’aise sur un shortboard, un longboard Longboard #Longboard ou un SUP Surf Surf #Surf , a participé samedi à l’épreuve de Paddleboard longue distance. Comme Caroline Angibaud la veille, le triple champion du monde (longboard Longboard #Longboard et SUP) a souffert pour boucler les 18 km à la seule force de ses bras. Le Marseillais prend la 16e place en 2h16’. Félicitations ! Il apporte de plus des points précieux et supplémentaires à l’équipe de France pour le classement des nations.



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