
Imoca Bureau Vallée
Louis Burton : "quand tu prends le mât sur la tête, tu ressens beaucoup de violence et d’incompréhension"
mardi 15 novembre 2022 –
Un départ canon mercredi 9 novembre à 14h15 ! Louis Burton a les crocs, a beaucoup navigué et aime par-dessus tout se confronter aux meilleurs de la classe IMOCA Imoca #IMOCA . « Il y a des bons bateaux et des marins exceptionnels, je suis impatient, la course va être belle ! » confiait le skipper de Bureau Vallée avant de quitter Saint-Malo. 2e au cap Fréhel, le bateau jaune et noir est dans le rythme dès les premières heures de course. Il est encore 2e à la sortie du golfe de Gascogne le 11 novembre au soir. Face à une première dépression, la prudence est de mise : les ténors en IMOCA Imoca #IMOCA pointent vers le Sud. Louis est aux avant-postes. Chacun se prépare au deuxième front sachant que les conditions sont rudes depuis le départ avec du près et de la mer formée.
Un démâtage « incompréhensible »
« J’étais en approche du deuxième front, j’avais fait beaucoup de route vers le Sud pour passer à l’endroit le moins violent. Stratégiquement, j’avais décidé de quitter la tête de flotte pour faire une route ouest. Les vagues étaient moins fortes que dans le premier front, j’étais au près, je venais de prendre le deuxième ris, j’étais sous J3, j’avais rétracté les foils afin que le bateau gîte et soit moins puissant, que cela tire moins dans la structure et dans le gréement, que le bateau soit penché pour passer les vagues. Et soudain, dans un saut de vagues le mât est tombé. Je l’ai vu se plier et tomber sur tribord. » raconte Louis Burton. Le skipper de Bureau Vallée passe alors du mode course au mode danger. À l’aide d’une scie à métaux, il lui faut couper les câbles pour que le bateau reste dans son intégrité. « Les morceaux de mât peuvent endommager la coque, les safrans, casser les foils, faire des trous dans les œuvres vives. Je me suis immédiatement jeté sur les outils et sur la scie à métaux. Ça m’a fait mal au coeur d’autant plus que le gréement était neuf. » explique Louis. Un mât qui avait déjà encaissé pas mal de milles, déjà réparé, mais que Louis a été contraint d’utiliser n’ayant pas reçu son mât neuf à temps pour la Route du Rhum Route du Rhum #RouteDuRhum .
Cap sur La Corogne
« Je suis terriblement déçu, sous le choc, quand tu prends le mât sur la tête, tu ressens beaucoup de violence et d’incompréhension. Tout s’arrête très brutalement. Il y a ce vent d’énergie qui te porte et en un seul instant tout s’écroule à cause d’une problématique technique. C’est dur à affronter mais tu n’as pas le choix. » explique Louis ce mardi tandis que son Bureau Vallée est amputé et se dirige vers La Corogne. Une déception immense certes mais Louis Burton est un coureur au large déterminé et entouré par de fidèles partenaires qui lui ont immédiatement témoigné leur soutien indéfectible. Toute l’équipe du projet voile Bureau Vallée est à pied d’œuvre et recherche d’ores et déjà les causes afin de rebondir rapidement. Pour l’heure, Louis Burton devrait rejoindre La Corogne ce jeudi 17 novembre.
Dans la même rubrique
Class40 Crosscall : Aurélien Ducroz : "L’aventure du Class40 Crosscall continue" jusqu’en 2024

IMOCA Monnoyeur – Duo for a job : Benjamin Ferré : "La Route du Rhum va être un super test"

Course au large : Class40 : Corentin Douguet déclaré vainqueur du Trophée Européen 2022

Imoca Tout commence en Finistère : Jean Le Cam : "placer le navigateur et non la technologie au cœur du bateau"
