
Vendée Globe
Jean-Pierre Dick : "finir un tour du monde en solitaire, ce n’est jamais anodin"
mercredi 25 janvier 2017 –
Les premiers mots de Jean-Pierre Dick :
Bonheur
« C’est mon quatrième Vendée Globe, et ça reste une aventure Aventure hors du commun. Arriver aux Sables d’Olonne, remonter le chenal avec le sentiment d’avoir réalisé un tour du monde à ces vitesses, c’est à la fois un grand bonheur et un moment exceptionnel. »
La fin de course
« Je voyais la pétole (petit temps ; ndlr) qui arrivait, et j’étais stressé ces dernières heures. Yann (Élies) et Jean (Le Cam) qui à eux deux ont gagné six Solitaires du Figaro m’ont mis une sacrée pression… mais je n’ai rien lâché ! Franchement je ne m’attendais pas à ce qu’ils soient si près sur des bateaux qui ne sont pas de dernière génération. Ce sont vraiment de grands marins et c’est un privilège de régater face à ces gars-là depuis plusieurs semaines. J’ai beaucoup appris ! »
La quatrième place
« Ce n’est pas exactement le résultat que je voulais, mais j’ai le sentiment d’avoir fait une belle course, de m’être défoncé. Les bateaux à foils sont beaucoup plus durs qu’avant au niveau humain, et puis j’ai quatre ans de plus. Il y a le bruit assourdissant, les accélérations. Et deux mois et demi, c’est long. »
Le début de course
« Ça été hallucinant. Je ne trouvais pas les manettes et je n’ai vraiment pas eu de chance. Les deux conjuguées plus le ressort qui se tendait avec Armel (Le Cléac’h) et Alex (Thomson), font que mentalement, ça été vraiment dur au début de se retrouver 12e à 1500 milles des premiers. Je me disais « tout ça pour ça ! » Ensuite, j’ai reconstruit et trouvé le bon rythme. »
Madère
« J’ai manqué d’un brin de réussite à Madère quand je me suis fait distancer dans l’anticyclone alors que j’étais dans le paquet de tête. J’ai pris des orages, des grains. Je voyais les autres partir. Ça été dur psychologiquement ! Tu as l’impression que tout le travail de météo et de stratégie que tu as fait en salle ne sert pas à grand-chose. »
Bricolage
« C’est incroyable de boucler cinq tours du monde en course sur six ! Je ne suis pas un grand bricoleur dans la vie courante, mais j’ai appris en mer à me débrouiller, à réparer des choses qui me semblaient impossibles à faire avant. C’est une vraie satisfaction ! Avec l’équipe technique, nous sommes toujours parvenus à nous en sortir. J’ai eu peu de soucis. Je me suis fait peur une fois quand la galette (pièces permettant de rouler la voile ; ndlr) du gennaker s’est cassée. J’ai bien cru que je n’allais pas pouvoir récupérer ma voile et je suis parvenu à la rouler. J’ai eu des problèmes comme tout un chacun sur un Vendée Globe, du genre un bloqueur s’arrachant du pont, mais rien de rédhibitoire. »
Voir en ligne : Info presse www.jpdick.com
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