Figaro-Bénéteau

Axel de Blay : "Y a pas plus révélateur pour savoir si tu es fait pour la course au large que de faire la Solitaire du Figaro"

jeudi 6 avril 2017Redaction SSS [Source RP]

Il est strasbourgeois d’origine et y a fait ses classes, habite à Toulouse et il n’a a priori pas trop le profil d’un marin. Pourtant, Axel de Blay a décidé de se lancer dans un challenge de taille en participant à la Solitaire URGO Le Figaro, la célèbre course au large par étapes de l’été, une des courses en solitaire les plus difficiles qu’il soit.


Entraînements scolaires sur le Rhin, croisières familiales et régates en habitable ont progressivement donné à ce consultant dans l’aéronautique des envies salées plus grandes…et en compétition.

Apres une demi saison en Mini l’an dernier, le jeune homme de 31 ans s’est tourné vers la Classe très relevée du Figaro Bénéteau.

« En Mini 6,50, même en Série, les différences entre les bateaux sont importantes, les enjeux sont finalement moins humains que techniques. J’avais envie d’un projet monotype avec un challenge fort et il a d’ailleurs été plus facile de convaincre des partenaires avec un projet de ce type » explique le skipper de Botte Fondations - Naho Consulting.

Des partenaires séduits par les atouts de la voile

C’est dans un cadre professionnel qu’Axel de Blay a rencontré ses principaux partenaires, Botte Fondations (constructions sous-terrains) et Naho Consulting (coaching de dirigeants).

Initialement supporters du skipper et de sa personnalité, ils ont progressivement pris conscience que la voile pouvait être un vecteur efficace de notoriété et un support exceptionnel d’opérations clients.

Geneviève Naodingar, fondatrice du cabinet Naho Consulting souligne l’importance du mental dans la voile de compétition et la nécessité de dépasser ses propres schémas de pensée parfois limitant. Son cabinet va d’ailleurs coacher Axel afin qu’il puisse « trouver les ressources en lui pour optimiser sa récupération physique, en particulier la gestion du repos et du sommeil »

Laurent Picard, directeur général de Botte Fondations est lui surpris de voir l’engouement du projet en interne même si au départ c’est « le gout du challenge et le dépassement de soi qui font partie de l’identité de la société » qui motivait son soutien au navigateur toulousain.

Axel, diplomé de l’Edhec, a dans la foulée enfilé son costume de commercial afin de convaincre Dermophil, laboratoire pharmaceutique, de rejoindre l’aventure.

Des objectifs « raisonnablement ambitieux » : un podium en amateur !

Axel s’entraine depuis quelques mois au centre de formation du Team Vendée à Saint Gilles Croix de Vie.

« Je suis un peu seul dans mon coin car mes camarades s’entrainent la semaine et moi le week-end du fait de mon travail. Je manque un peu de challengers, mais c’est le jeu ! » . « Je fais des aller-retours tous les week-end depuis Toulouse, merci Blablacar ! » ajoute t’il en riant.

Pour les trois courses au programme, le navigateur souhaite monter progressivement en régime :

« Gagner en expérience dans la gestion du sommeil et s’étalonner avec les forces en présence sur la Solo Concarneau qui commence demain, car tout le monde sera là, faire bonne figure sur les courses en flotte de la Solo Maitre Coq, et terminer la Solitaire Urgo le Figaro en accrochant pourquoi pas un podium dans la catégorie amateur »

L’intéressé, « plus Volvo Ocean Race que Vendée Globe » voit cette expérience comme une entrée en matière.

Marié et père de 2 enfants, Axel de Blay ne sait pas s’il continuera une carrière de marin ensuite mais est sûr d’une chose qu’il exprime avec une franchise certaine :

« Y a pas plus révélateur pour savoir si tu es fait pour la course au large que de faire la Solitaire du Figaro ! Je n’ai pas peur de me faire éclater, c’est la difficulté du challenge qui me motive »

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