Skipper
PETIT Benoît
De la barre d’un 470 à celle d’un Figaro
lundi 31 décembre 2001 –
Voici donc le Breton de 28 ans à la barre d’un du monotype Monotype #sportboats phare de la course au large française. Pourtant le Brestois n’est pas du tout issu de la filière large mais des séries olympiques. Très tôt, il prend la barre d’un 420 et s’engage sur le circuit régional puis international de régate en dériveur. A la suite des premiers succès et d’un titre de champion d’Europe jeunes, Benoît et son équipier Jean-François Cuzon se lancent, au centre d’entraînement de Brest Brest #brest , dans une préparation olympique. Après huit années d’effort, la consécration arrive avec un titre de champion du monde de la série qui les place aussitôt parmi les favoris pour représenter la France aux Jeux Olympiques de Sydney. Mais en 2000, année des sélections, ce sont leurs partenaires de Douarnenez Douarnenez #Douarnenez Tanguy et Cariou qui remportent le ticket pour l’Australie.
Benoît Petit se lance alors de nouveaux défis et comme de nombreux régatiers, il décide d’entrer dans le circuit de la voile professionnelle. A la différence des pays anglo-saxons, ce choix est synonyme de course au large en solitaire et le seul circuit viable et financièrement accessible pour une fine barre comme le Brestois est le circuit Figaro. Il retrouve ainsi son ami de sport-étude, Yann Elies, qui lui propose d’embarquer pour les courses en équipage du circuit. Il lui offre en plus la possibilité de s’essayer à la course en équipage réduit lors du tour de Bretagne 2000 qu’ils terminent à la troisième place.
Quand lors du Vendée Défi, une course contre le montre à Saint Gilles Croix de Vie, Yann se blesse à nouveau aux lombaires (une hernie discale contractée pendant The Race à bord de TeamAdventure) et doit renoncer à son début de saison, il invite son sponsor à engager Benoît pour le remplacer. Benoît découvre la série monotypes deux jours plus tard lors du grand-prix de Vendée, première étape de la Route du Ponant en solitaire. Mais les débuts sont difficiles.
Face aux ténors de la série qui régatent dans cette classe depuis plus de quatre ans, Benoît le bizuth ne peut faire mieux que 23e à l’issu des parcours banane du grand-prix. Mais il est sûr que l’expérience de la régate de haut niveau va vite porter ses fruits pour le jeune régatier qui doit avant tout maîtriser la technique du solitaire avant d’obtenir des résultats. Lors des courses au large, pendant les heures de quart sans dormir, entre deux battements de paupière, l’ancien champion du monde de 470 rêve déjà de longs surfs dans les mers du Sud à la barre d’un monocoque de la Volvo Race. Son prochain défi sera un tour du monde en équipage.
Benoît Petit | |
---|---|
né en 1973 à Brest Brest #brest (Finistère) | |
2001 | Remplace Yann Elies à la barre du Figaro Generali pour la Route du Ponant |
Equipier du 60’ Sill Beurre Le Gall vainqueur du GP de Fécamp | |
2000 | 2e des sélections pour les jeux olympiques de Sydney 470 |
1er Coupe internationale du printemps 470 | |
Barreur-tactitien sur le bateau de L’INSA ( Tour de France à la Voile, 1er catégorie étudiant ) | |
3e de la double Brest l’Aber Wrac’h avec Yann Eliès en Figaro | |
4e du national équipage en Figaro | |
1999 | Champion du Monde 470 |
Champion de France 470 | |
Champion du Monde FIREBALL | |
1997 | Champion de France 47 |
1994 | 2e Championnat de France 470 |
1991 | Champion d’Europe Jeunes 420 |
Depuis la publication de cet article, Benoît Petit a réalisé une saison honorable en Figaro Bénéteau. Il est parvenu à s’engager dans la Solitaire du Figaro grâce à sa qualification obtenue lors de la Route du Ponant. Premier au classement ’bizuths’, l’ancien Quat’septiste a aussi trouvé un poste d’équipier à bord du monocoque de Roland Jourdain. Sa nouvelle vie de skipper professionnel est bien lancée.
Dans la même rubrique
Skipper : DE BROC Bertrand
Skipper : MOLONEY Nick
Skipper : MACARTHUR Ellen
Skipper : JOYON Francis