Interview
Michel Desjoyeaux un an après l’arrivée du Vendée Globe
samedi 9 février 2002 –
Quelle image te reste-t-il du 10 février 2001 ?
MD : « Je n’ai oublié aucun des instants de cette journée. Je me souviens parfaitement de tout : depuis mon réveil le matin jusqu’à mon coucher le soir. Enfin plutôt le lendemain matin après la fête organisée pour mon arrivée ! (rire) ».
Comment as-tu vécu l’année écoulée ?
MD : « Je ne m’en suis pas rendu compte tellement tout a été vite. Maintenant je suis tourné vers le trimaran Géant en train de naître mais nous allons quand même boire un coup demain pour fêter l’excellent souvenir que fut ma victoire ».
Justement où en est la construction de Géant ?
MD : « La coque centrale est en cours de finition chez CDK, l’un des flotteurs vient d’être fermé chez Gepeto à Lorient Lorient L’actualité du port de Lorient et de sa région. . Tout se déroule parfaitement pour l’instant ».
Comment vis-tu cette construction par rapport à celle de PRB ?
MD : « Ma situation personnelle est plus difficile à gérer car, et c’est normal, cela fait partie de mon métier, j’ai davantage de sollicitations extra-maritimes. A ce stade de la construction, je vais m’astreindre à davantage me recentrer sur le bateau. Mais il est vrai aussi que je délègue bien davantage : tout d’abord parce que l’équipe est plus étoffée et qu’elle est constituée en grande partie de ceux qui m’accompagnaient sur PRB. Je sais que s’il y a un problème ils m’appelleront et que sinon c’est que tout va bien. J’ai pleinement confiance en eux. L’expérience m’a également apporté encore plus de sérénité. Je me sens détendu même si je suis toujours capable de prendre parfois « des tours ».
Construire un trimaran est plus complexe qu’un monocoque ?
MD : « Non ce qui change entre les deux projets c’est la durée. Le projet PRB s’inscrivait pour le Vendée Globe. Là nous nous savons partis pour un programme de cinq ans. Il faut donc analyser quelle sera notre façon de travailler et de faire évoluer éventuellement le bateau sur plusieurs années. Il faut davantage anticiper ».
Qu’a finalement apporté le Vendée Globe au marin Michel Desjoyeaux ?
MD : « Je crois avoir acquis plus de maturité face à l’adversité ».
Tes rêves ?
MD : « Le premier me hante sans arrêt depuis septembre dernier : j’ai hâte de voir Géant sur l’eau et de naviguer à son bord ! ».
Interview : Carré Mer / Site : http://www.michel-desjoyeaux.com
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