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Du grand large à la plage : Toute l’actualité des sports de glisse depuis 2000

La Torche Pro France

Caroline Angibaud et Antoine Delpero couronnés à La Torche

mercredi 2 mai 2012Redaction SSS [Source RP]

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Mardi matin, pour la troisième journée consécutive staff et compétiteurs de La Torche Pro France 2012 se sont retrouvés à 7h30 sur le site de la compétition. Le décor est quasi le même que les jours précédents. Ciel peinturluré en gris, ventilateur branché et porte du congélateur toujours grande ouverte. Seul le robinet d’eau froide est fermé. Mais pas pour longtemps vu ce qui tombe déjà sur St Guénolé et Penmarc’h. Côté vague, ce qui est tout de même l’essentiel, on note une vraie baisse comparé à la journée d’hier. Nettement moins grosses certes, mais le peu qu’il y a est de bonne qualité.

Mais la nouvelle donne nous vient directement des « surfs reports » que tout le staff scrute depuis des jours. On le rappelle ici, pour valider ce Championnat du Monde de Stand Up Paddle Paddle #standuppaddle #paddleboard , il faut des vagues. L’idéal serait même d’avoir de la houle. C’est-à-dire des vagues générées par les systèmes dépressionnaires qui naissent dans la région de Terre Neuve et qui traversent tout l’océan Atlantique avant de venir déferler sur nos côtes. Malheureusement ce scénario n’est pas d’actualité. Bien au contraire. La dépression qui stagne sur la pointe de la Bretagne depuis trois jours maintenant engendre seulement du « wind swell », c’est-à-dire de la mer formée par le vent mais sur une distance trop courte. La particularité de ce « fetch » c’est qu’il est justement très faible. Il propose donc des vagues pas très consistantes et surtout très rapprochées les unes des autres, sans vraiment d’amplitude ; donc peu puissantes. Pire encore, l’espoir d’avoir une nouvelle rentrée de houle pour la journée de samedi fait ce matin partie des souvenirs.

Il faut donc composer avec ce que l’on a, tout en anticipant sur ce que l’on peut espérer avoir. Le comité d’organisation Organisation #organisation n’a donc pas d’autres choix d’annoncer au premier briefing coureurs ce matin par la voix de Ronan Chatain :

« Nous sommes sur la fin d’un "swell" qui devrait tenir toute la journée. Il devrait même avoir tendance à se bonifier autour de la marée haute. Ceci étant, vu la taille des vagues nous serons très certainement amené à bouger sur la plage pour aller chercher des vagues plus "surfables" sur un banc de sable situé légèrement plus au nord de la pointe. Dans le même temps, nous espérions l’arrivée d’un nouveau "push" pour samedi. Notre enthousiasme est quelque peu retombé à la lecture du dernier "report". Vous l’aurez compris, nous allons essayer de boucler le "contest" aujourd’hui ! »

Et Tristan Boxford de rajouter :

« Nous allons envoyer le Round # 2 à 8h30. La durée des "heats" est de 15 minutes. Même schéma qu’hier vous pouvez prendre dix vagues maximum et vos deux meilleures scores seront retenues… »

Le numéro 1 mondial se fait sortir en ¼ de finale…

La journée se déroule comme prévue avec un très haut niveau de surf Surf #Surf malgré des conditions peu favorables. Il n’y a pas trop de surprise dans ce tableau final jusqu’au stade des 1/8 de finales où Zane Schweitzer se fait sortir par le français Alexis Denel et le brésilien Caio Vaz. Zane est quand même le n° 4 mondial ce qui souligne la remarquable performance d’Alexis et de Caio.

Autre surprise et celle-ci elle est vraiment de taille, c’est l’élimination que l’on peut qualifier de prématurée du Hawaiien Kai Lenny. Double champion du monde, vainqueur ici à La Torche l’année dernière, Kai n’a pas su trouver les bonnes vagues pour contrer, une fois de plus, la fougue et le talent d’Alexis et de Caio. Très belle performance des trouble-fête de ce tableau final.

Le moins que l’on puisse dire c’est qu’Alexis fait honneur à sa « wild card ». Invité par l’organisation Organisation #organisation le breton prouve à travers sa performance du jour qu’il va falloir compter sur lui dans le futur…

C’est la foule cette après midi sur La Torche Pro France. La grande foule même. Sûrement 10000 personnes selon les organisateurs (on est toujours en attente des chiffres de la police…). Un soleil généreux inonde la baie, les meilleurs spécialistes du Stand Up mondial font le spectacle, le speaker officiel fait vivre la compétition avec beaucoup de maitrise et de pédagogie, le site est littéralement en fête. Du 1er mai…

Le tableau féminin est lancé avant la finale homme. Tinina Etienne (Guadeloupe), Caroline Angibaud (France), Nicole Boronat et Iballa Moreno (Canaries) s’élancent dans des conditions qui sont assez difficiles mais les « ondines » nous gratifient d’un joli spectacle. Grâce à des surfs plus sentis et des choix de vague plus judicieux Caroline s’adjuge la victoire devant Iballa, Nicole et Tinina.

Il est 18h30 quand les quatre finalistes se jettent dans le dernier heat du jour. Le français Antoine Delpero, le californien Colin McPhillips et les deux brésiliens Caio Vaz et Leco Salazar ont 25 minutes pour graver leur nom sur le granit de La Torche Pro France 2012 ! Depuis l’existence du circuit en 2010, c’est la première fois qu’une finale se dispute sans la présence d’un hawaiien. Le niveau du stand up ne fait que progresser et la pratique s’internationalise. La preuve en est… La finale est de toute beauté. Antoine Delpero est d’une incroyable régularité depuis le début de l’event. Il surfe juste ! Il est très précis, très agressif et ses scores sont tout simplement remarquables dans des conditions si techniques. Avec 16.75 pts (et un 9 sur sa plus belle vague…) il devance Leco assez largement (13 pts). Colin est passé vraiment très près de la seconde place avec 0.65 pts d’écart sur Léco. Ce dernier score un 8.0 sur sa meilleure vague alors que Colin engrange deux vagues relativement moyennes autour de 6 pts. Avec 8.10 Caio complète ce magnifique podium…


Voir en ligne : Info presse Didier Lafitte / www.latorcheprofrance.com



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