Premier des revanchards de cette deuxième étape, le tandem de BET 1128, Gaetano Mura et Samuel Manuard, beaux troisièmes. Les deux navigateurs ont pourtant eu leur lot de galères, avec notamment des fuites d’eau à colmater au niveau des ballasts. Mais ils avaient de quoi être largement satisfaits de leur navigation et du potentiel de vitesse Vitesse #speedsailing de leur machine. Sam Manuard, architecte du bateau, avait déjà quelques idées d’amélioration en vue de la Transat Jacques Vabre Transat Jacques Vabre #TJV2015 que le même équipage devrait disputer.

Même constat pour Victorien Erussard et Thibault Vauchel-Camus qui finissent au pied du podium, malgré la rupture de leur drisse de grand-voile qui leur a coûté un nombre appréciable de milles. A bord de Solidaires en Peloton, les deux transfuges du multicoque ont démontré leur capacité d’adaptation et la rapidité de leur apprentissage des spécificités du Class40 Class40 #Class40 .

Même constat de satisfaction pour Louis Duc et Stéphanie Alran (Phoenix Europe Carac) qui s’aligneront ensemble au départ du Havre, le 3 novembre prochain. Goulven Royer (Eärwen), brillant deuxième aux côtés de Bertrand Buisson sur l’étape retour et Catherine Pourre à l’aller, participera lui aussi à côté de cette dernière, de même que Damien Rousseau (Mr Bricolage). Il y aura du beau linge entre l’estuaire de la Seine et la ville d’Itajai, dans le sud du Brésil, au mois de novembre prochain.

Pour d’autres, le bilan est plus contrasté. Auteurs parfois d’une deuxième étape en deçà de leurs espérances, ils conservent néanmoins leur position au classement général. C’est le cas des Allemands de Red, Mathias Blumencron – Volker Riechers ou du tandem Halvard Mabire – Miranda Merron (Campagne de France) qui, s’ils finissent à plus de sept heures des leaders, montent respectivement aux quatrième et troisième places du classement général, grâce au trou effectué lors de l’étape aller.

Seuls Groupe Picoty (Jean-Christophe Caso – Rémi Beauvais) et Marie-Galante (Dominique Rivard – Olivier Grassi) reculent de manière significative au classement général. Mais battus ou gagnants, pour tous ces équipages, Les Sables – Horta – Les Sables a constitué une formidable répétition, avant la Transat Jacques Vabre Transat Jacques Vabre #TJV2015 , permettant à chacun de mesurer les progrès qu’il restait à accomplir et les acquis enregistrés.

En même temps que le niveau général monte, la hiérarchie se resserre. Si tout le monde s’accorde à dire aujourd’hui que l’équipage de GDF SUEZ possède un véritable petit plus, il apparaît que les différences entre les équipages sont plus ténues qu’il n’y paraît. Peu d’observateurs attendaient celui d’Eärwen à pareille fête. A contrario, Jean-Christophe Caso, s’il était déçu de son résultat ressortait de cette course avec le sentiment d’avoir continué à progresser.

Ils ont dit :

Stéphane Le Diraison (Mr Bricolage)

« En deux ans, le niveau est monté de manière significative. On n’a jamais eu autant de bagarre que cette année. Le parcours est passionnant, mais ne tolère pas de droit à l’erreur. Nous étions venus avec notre ancien jeu Jeu #jeu de voile et nous avons tout de suite vu que ce serait difficile. D’autant plus, que les gars de devant ne font vraiment pas beaucoup de bêtises. »

Halvard Mabire (Campagne de France)

« Cette course est vraiment géniale. Il lui manque juste la reconnaissance qu’elle mérite, tant le niveau sportif est homogène. En tous les cas, nous y avons trouvé tout ce qu’on était venu chercher : des luttes au contact, des vraies options stratégiques et tactiques. Et puis, on finit troisième ce qui est, compte tenu du plateau, un joli résultat. D’autant que cette troisième place, on est allé la chercher avec les dents. Il nous fallait, à la fois, essayer de se démarquer de Mare et de Eärwen, tout en contrôlant nos amis allemands de Red qui n’étaient qu’à 45 minutes de nous au général. Au final, on n’a pas trop mal réussi notre coup. »

Jean-Christophe Caso (Groupe Picoty)

« Le résultat est forcément décevant. Mais quand on refait le film de cette deuxième manche, on se dit qu’on n’est pas si loin des meilleurs. On a quand même navigué une nuit entière avec une bâche plastique qui s’était collée contre la quille et qu’on n’avait pas vue. On a dû s’arrêter, que Rémi (Beauvais) plonge pour la dégager, mais c’est le genre d’erreur qui te coûte vite une vingtaine de milles. Et ces milles-là étaient particulièrement durs à reprendre, avec les lascars qui nous entouraient. »