Mondial Stand Up Paddle
Titouan Puyo : "Etre champion du monde est quelque chose dont on rêve quand on est gamin"
dimanche 11 mai 2014 –
Titouan Puyo : « Un rêve de gamin pour le gamin que je suis encore ! »
Avant de parler de la course, que ressentez-vous à chaud ?
C’est indescriptible ! Qu’est-ce que je peux dire ? C’est magique ! C’est top ! Ça fait longtemps que je fais du sport. Etre champion du monde est quelque chose dont on rêve quand on est gamin. J’arrive à réaliser ce rêve alors que je suis encore un gamin.
A qui vont vos première pensées ?
Je pense à tous ceux qui ont cru en moi, qui m’ont aidé à en arriver là. Je pense à mes parents, à mon frère. A tous mes amis en Calédonie et en France. A mes potes de Bourail, de Nouméa. Ça fait beaucoup de monde. Je ne pourrais pas tous les citer, il y en a tellement. Tous ceux qui me suivent, qui m’ont appris tout ce que je sais. C’est à eux que je pense, ils sauront se reconnaître…
Comment étiez-vous avant la course d’aujourd’hui (samedi) ?
J’ai pu profiter de l’expérience d’Eric (Terrien) depuis une semaine que l’on est ici. On a étudié le parcours, on fait du repérage. Je ne connaissais pas mes adversaires. Eric oui. Il m’a dit qu’on pouvait faire quelque chose de grand aujourd’hui.
Racontez-nous votre course. Vous aviez une tactique bien établie avec Terrien, une course d’équipe, une course de patrons…
Oui. J’ai eu du mal sur les premiers kilomètres. Personne ne me laissait entrer dans le draft. Heureusement, Eric m’a permis de revenir. On a fait du travail à deux. On a étiré le peloton. On laissé revenir les autres. Et quand j’ai ouvert le draft, j’ai poussé.
Vous êtes effectivement en tête au sortir des îles. L’idéal quand on connaît votre force dans le downwind…
Oui. Dans le downwind, j’ai pensé à tout le monde qui me disait : « T’es le meilleur ! » J’ai fait confiance à ceux qui me conseillent. J’ai tout donné, j’ai glissé, j’ai pris le bon cap. Je passe le premier à la dernière bouée (au nord) et ensuite, je n’ai plus eu envie de lâcher.
La remontée vers l’arrivée, mais face au vent et le long de la plage, a dû être très longue. Avez-vous craint un retour des autres ?
Je ne suis pas du genre à y croire tant que ce n’est pas terminé. J’ai tourné la bouée sous le vent, il restait encore 2 km. Je n’ai rien lâché. Et quand j’ai vu que ça ne revenait pas…
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