Incroyable arrivée de Claude Thelier sur Archipel Guadeloupe qui a franchit la ligne d’arrivée avec une centaine de bateaux venus pour l’accueillir. Catamarans de sports, Saintoises, grosses unités… Objectif réussi pour Claude Thelier qui a coupé la ligne d’arrivée à 15 heures 22 minutes et 18 secondes TU hier, son temps de course étant 19 jours 02 heures 47 minutes et 18 secondes. Claude a parcouru les 3 551 milles de la route orthodromique à la vitesse Vitesse #speedsailing moyenne de 7,72 nœuds.

Superbe parcours que celui de Claude Thélier sur un trimaran qu’il découvrait réellement lors de sa qualification de dernière heure pour remplacer au pied levé Vincent Beauvarlet. Dès les premiers milles, le Guadeloupéen prend la tête de la flotte des multicoques Classe 2. Son choix de plonger au Sud dès qu’il sait qu’il a paré le cap Finisterre s’annonçait redoutable car Claude pouvait espérer toucher les alizés au plus vite et débouler pendant une semaine au portant vers les Antilles. Malheureusement, la dépression secondaire qui décime la flotte des trimarans ORMA le 13 novembre touchera aussi Archipel Guadeloupe de plein fouet : il se retrouve à moins de quarante milles des côtes portugaises avec un vent de secteur Ouest qui le drosse vers les terres. « Au début de la course je me demandais à chaque instant quand cela allait être mon tour. Je me suis retrouvé avec 68 nœuds de vent pendant 20 minutes, et 65 nœuds pendant trois heures. Du coup quand il y a encore 50 nœuds, tu te demande si tu n’es pas tombé dans une molle !... Ceci dit le spectacle était superbe une mer déchaînée qui force le respect. C’est un souvenir qui restera gravé à jamais dans ma mémoire. » Le skipper est même obliger de monter dans son mât en pleine tempête pour résoudre ses problèmes de grand voile ! A suivre, le skipper guadeloupéen doit faire une brève escale technique à Madère et pas de chance, il tombe dans des calmes dès son nouveau départ. Après dix-huit jours de mer, la Gaudeloupe est en vue. Claude Thélier termine sa première Route du Rhum Route du Rhum #RouteDuRhum en héros dans son île ! Il aura même fêté ses 41 ans neuf jours après le départ de sa toute première Route du Rhum Route du Rhum #RouteDuRhum , et devient le premier Guadeloupéen à couper la ligne d’arrivée à domicile.

Des arrivées à répétition les deux jours à venir…

Concernant les arrivées à venir, voilà les dernières ETA (Estimate Time Arrival soit Heure Estimée d’Arrivée) sur Pointe-à-Pitre en fonction du classement de ce jour :
 Luc Coquelin (Florys), 2^e Monocoque Classe II vers 16 heures TU ce jour
 Didier Munduteguy (60^e Sud), 7^e Monocoque IMOCA Imoca #IMOCA vers 19 heures TU ce jour
 Miranda Merron (Un Univers de Services), 8^e Monocoque IMOCA Imoca #IMOCA vers 8 heures TU samedi 30 novembre
 Régis Guillemot (Storage Tek), 1^er Monocoque Classe III vers 8 heures TU samedi 30 novembre
 Roger Langevin (Branec III), 3^e Monocoque Classe II vers 19 heures TU samedi 30 novembre
 Mike Birch (Tir Groupé-Montres Yéma), 9^e Monocoque IMOCA vers 7 heures TU dimanche 1^er décembre
 Hervé Vachée (Mille Visages), 4^e Monocoque Classe II vers 19 heures TU dimanche 1^er décembre
 Clément Surtel (Laiterie de Saint-Malo), 5^e Monocoque Classe II vers 21 heures TU dimanche 1^er décembre

Pierrick Garenne (avec la collaboration de Camille El Beze)

en direct du rhum

 Patrick Favre (Millimages Gédéon) : « J’ai sorti la boîte à outils et je range pour avoir un cadre de vie propre et agréable, surtout pour retrouver mes affaires. Et si habituellement je ne les trouve pas quand elles sont rangées, alors, quand c’est le b... Imaginez ! Il fait chaud chaud chaud, peu de vent, je marche à 7 noeuds, vent arrière, j’empanne à peu près tous les jours pour trouver le bon bord. On s’approche, mais ça ralentit, je serai là lundi matin aux heures de bureaux. A ce sujet le CAC 40 grimpe de nouveau l’action France Télécom est passé de 9 à 18 euros (ndlr : Patrick est gestionnaire de patrimoine). En fait, je pourrais rester en mer... Dites tout de même à Monsieur Roussier de la BNP du Mans que ses documents arrivent… (rires) »

 Didier Mundutéguy (60^e Sud) : « J’entre dans le canal des Saintes, mais depuis deux jours, j’ai très peu de vent. Je me concentre sur la navigation et ce parcours côtier un peu compliqué ».

 Miranda Merron (Un Univers de Services) : « Je n’ai pas de vent, j’ai hâte d’arriver au ponton et d’arrêter de faire de la croisière. Je pensais arriver hier et j’ai encore 80 ou 100 milles à faire. Avoir ces conditions en fin de parcours c’est vraiment frustrant ».

 Etienne Svilaritch (Grain de Soleil) : « Il fait beau et j’ai du vent. Je suis monté en tête de mât pour réparer une manille de poulie qui avait lâché. J’étais sous grand-voile seule, c’était un peu sport mais j’ai l’habitude. Il y avait un peu de mer et j’avais tout de même pris ma balise au cas où. Ces derniers jours j’ai eu pas mal de petits soucis : cloche de tangon, cales de pied de mât, mais tout va bien… »

 Clément Surtel (Laiterie de Saint-Malo) : « J’ai eu une grosse frayeur l’autre jour, je me suis aperçu que l’axe du vit de mulet était dévissé, j’ai réparé in-extremis, mais j’ai eu peur, je me voyais mal terminer cette Route du Rhum sans grand voile. Il y a 4 ou 5 jours je broyais du noir, mais maintenant tout va bien c’est cool, je dors bien, je mange bien et j’avance bien ».

Mike Birch (Tir Groupé -Montres Yéma) : « J’avance doucement, 8 ou 9 nœuds, j’aimerais être arrivé, seulement je suis là, alors c’est bien. Je regrette de rater la remise des prix… »