Le Droug n’a pas laissé une occasion de prendre une victoire d’étape coef 2.

Photo : G.Martin-Raget/Generali Solo

Après un passage de la porte de Porquerolles hier soir à 23 heures pour les premiers - Charles Caudrelier Benac sur Bostik Findley pointant alors en tête - les skippers ont progressé dans des vents faibles mais néanmoins portants, et se trouvaient ce matin 9h00 à environ 15 milles de Beaulieu. Jacques Guillaume, Directeur de course, informait alors la PC terre en direct du plan d’eau : « nous sommes à 10 milles de l’arrivée, la flotte progresse au près dans des vents faibles ». Sous spi à 3 à 4 nœuds de vitesse Vitesse #speedsailing , un paquet serré proche de la côte semblait alors bien placé : Jérémie Beyou, Jean-Luc Nélias et Erwan Tabarly se tenaient en quelques longueurs et conservaient une légère brise de nord. Brise qui finira par basculer au sud-est, favorisant le groupe du centre, revenu du large ! Pétole et mistoufle étaient alors annoncées en baie de Beaulieu, et Kito de Pavant, doublant la pointe en tête, avec un demi mille d’avance sur Eric Drouglazet, paraissait avoir pris une sérieuse option sur la victoire... C’est alors que contre toute attente le skipper méditerranéen a surpris son monde en empannant, mettant le cap nettement à gauche de la ligne d’arrivée ! Ses poursuivants directs, un trio composé d’Eric Drouglazet, Laurent Pellecuer et Gildas Morvan, en ont alors profité pour abattre et « fondre » (à 3 nœuds seulement...) sur la ligne d’arrivée ! Revenu à terre, c’est un Kito dépité qui expliquera avoir simplement fait une erreur d’interprétation du parcours...

 Eric Drouglazet - Malongo : « Je ne pensais pas gagner mais Kito a fait une grosse faute à l’arrivée, je pense qu’il devait être un peu fatigué car c’est le genre d’erreur qu’il ne fait pas d’habitude. J’en ai profité pour attaquer sur la ligne, et c’est passé. Pendant la course, il y a eu pas mal de péripéties et à un moment donné il fallait vraiment choisir son camp - la terre ou le large - et comme on avait une ETA pour l’après-midi, je me suis dit qu’il n’y avait rien à attendre des brises de nuit (...). On est partis avec du vent, et même après Porquerolles on a eu des rafales à 32 nœuds. Mais vers cap Camarat, ça a commencé à mollir, à refuser et c’est là que la flotte s’est scindée en deux : mon groupe était au large et il a fallu qu’on mange notre pain noir. On était loin de la route, mais on espérait tout de même passer à la caisse dans l’après-midi, et c’est ce qui s’est passé ! Au niveau du général, les 5 premiers doivent se tenir en 5 points à peu près, c’est un peu comme si la Generali recommençait ».

 Kito de Pavant - Port Leucate : « Dans ma tête, il fallait laisser la bouée à bâbord, et c’était tellement évident que je n’ai même pas vérifié sur les instructions de course. Mais au dernier moment, je me suis dit : « il doit se passer un truc, pourquoi est-ce qu’ils abattent » ? J’ai laissé la porte ouverte... et voilà. Se battre comme des chiens pour être devant, toutes les minutes c’est une bataille acharnée, et perdre tout comme ça ! En 30 secondes ! Je crois que je vais m’en vouloir toute ma vie. Moralement, ça me mine. J’avais bien navigué, j’étais content de moi sur cette manche, le bateau allait vite et j’étais en phase avec lui. J’ai tout gâché sur une bêtise énorme »

Info J/Blériot / Mer & Media

• Fred Duthil (All Mer) : « Cette étape ? Bien... c’est la Méditerranée ! On ne peut rien prévoir... En plus, je me suis souvent retrouvé dans les mauvais coups ! Mais je m’en tire pas si mal finalement. Hier, j’ai passé la marque de Porquerolles (ndr : à mi-chemin entre La Grande-Motte et Beaulieu) avec quatre milles de retard sur le paquet de tête... je m’étais retrouvé empétolé* par en dessous avec Gildas Morvan. Mais le skipper de Cercle Vert a lofé* plus tôt et, lui, il s’en est sorti. »

« Toute cette manche s’est déroulée au largue serré sous spinnaker. Et ce n’est pas mon allure favorite actuellement. Mais je limite bien les dégâts car Oliver Krauss ne doit être que deux places devant moi. Laurent Pellécuer, par contre, termine deuxième aujourd’hui. Il doit donc passer devant nous... On approche de la mi-parcours et il reste encore une étape coefficient deux pour rejoindre Porquerolles où l’on participera encore à de nombreuses manches. ET là-bas, il paraît que c’est assez compliqué aussi ! »

Info Pipof.com / Duthil.net

• Classement septième manche - La Grande Motte - Beaulieu sur Mer

 1 - Cafés Malongo / Eric Drouglazet
 2 - Cliptol Sport / Laurent Pellecuer
 3 - Cercle Vert / Gildas Morvan
 4 - Port Leucate / Kito de Pavant
 5 - Bostik Findley / Charles Caudrelier
 6 - Thales / Erwan Tabarly
 7 - Groupe Generali Assurances / Yann Eliès
 8 - Skandia / Samantha Davies
 9 - Marseille Entreprises / Jean-Paul Mouren
 10 - Delta Dore / Jérémie Beyou

• Classement général provisoire après 7 manches

 1 - CERCLE VERT / MORVAN Gildas 43
 2 - MALONGO / DROUGLAZET Eric 45
 3 - GROUPE GENERALI ASSURANCES / ELIES Yann 51
 4 - BOOZY AND THE KIKOUYOUS / DE PAVANT Kito 59
 5 - DELTA DORE / BEYOU Jéremie 62
 6 - BOSTIK FINDLEY / CAUDRELIER-BENAC Charles 67
 7 - THALES / TABARLY Erwan 72
 8 - CLIPTOL SPORT / PELLECUER Laurent 86
 9 - ALL MER / DUTHIL Frédéric (1^er bizuth) 90
 10 - ESPOIR CREDIT AGRICOLE / KRAUSS Oliver (2^e bizuth) 94