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Rolex Sydney Hobart

Wild Oats XI nouveau roi à Hobart

Premier doublé en temps réel en 42 ans pour le maxi monocoque

vendredi 29 décembre 2006Redaction SSS [Source RP]

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C’est la mine fatiguée que les 23 membres de l’équipage du Wild Oats XI ont franchi la ligne d’arrivée de l’édition 2006 de la Rolex Sydney Hobart. Bob Oatley, propriétaire du maxi signe là sa deuxième victoire consécutive en temps réel, un doublé historique. Le dernier doublé date de 1963 et avait été réalisé par Astor le plan Fife de Peter Warner.

Comme à l’accoutumée l’arrivée s’est faite de nuit à 21h 52min et 33 secondes. Avec un temps de course de 2 jours 8 heures 52 minutes et 33 secondes, Mark Richards, skipper du Wild Oats n’aura pas réussi à faire mieux qu’en 2005, puisqu’il met, cette année, 14 heures de plus à couvrir les 628 milles du parcours. Ce temps est le résultat d’une course difficile principalement courue au près sur une mer agitée. Des conditions qui ont causé, cette année, l’abandon de 9 monocoques, provoqué 2 démâtages et coulé un bateau.

Dès l’arrivée Mark Richards, dit Ricco, a tenu à féliciter son équipage et plus particulièrement sa navigatrice, Adrienne Cahalan ainsi que Iain Murray pour leur travail formidable : « Les deux derniers jours ont été très difficiles d’un point de vue météo et je tiens vraiment à saluer le courage et la ténacité de mon équipage. Ils ont fait un superbe travail et je suis fier de ce groupe ».

Après un départ rapide de Sydney avec des pointes à 23 nœuds, le moment le plus crucial a été de choisir entre l’option au large, celle choisie par d’ABN AMRO One, avec des conditions beaucoup plus difficiles, des vents de 30 à 35 nœuds sur une mer forte, ou de tenter une navigation le long des côtes. Une stratégie beaucoup plus raisonnée qui a permis à Wild Oats de passer au travers de l’hécatombe des voiliers partis au large.

« Nous avons vraiment fait le dos rond. J’ai eu des instructions strictes de la part de Bob Oatley avant le départ pour naviguer en douceur. Il a dû me répéter ça au moins 500 fois. L’option au large était très intéressante, mais les conditions y étaient très dures. Nous n’aurions voulu pour rien au monde nous retrouver là-bas. Nous avons donc opté pour une navigation le long de la côte, beaucoup plus sécurisante », commentait Richards à son arrivée.

Après le démâtage d’ABN AMRO One, Wild Oats pouvait contrôler son avance et ses adversaires directs, Ichi Ban et Skandia. Avec 40 milles d’avance, Cahalan a pu anticiper une zone de calme et couvrir le retour des deux poursuivants. Cette mésaventure a tout de même permis à Grant Wharington de revenir à 5 milles de Wild Oats. « Nous étions si proches, 5-6 milles environ qu’un mauvais changement de voile aurait pu faire la différence. Nous devions nous assurer que nous étions dans le même système météo pour pouvoir les contrôler », analysait Adrienne Cahalan.

« Nous avons aperçu Skandia toute la journée d’hier. Ils étaient vraiment proches de nous et au petit matin l’écart était minime. Heureusement nous avons réussi à mieux glisser qu’eux et notre avance a grandi », concluait Richards.

À l’arrivée de son bateau dans le port de Hobart, Bob Oatley ne tenait plus en place : « J’ai l’impression de revivre, j’ai l’impression d’être un jeune homme. La course de l’année dernière a été extraordinaire et les garçons ont assuré mais cette année les conditions ont été vraiment différentes. Beaucoup de voiliers ont eu des problèmes en voulant aller chercher au-delà des limites de leur voilier et d’eux-mêmes. Depuis le début, j’ai dit à mon équipage d’y aller calmement et que le bateau ferait le reste. Je ne pouvais pas dire plus et mieux. Nous croyons en notre bateau et il l’a fait ».

Wild Oats doit regagner Sydney dès demain pour s’aligner au départ de la Pittwater to Coffs Harbour Race avant de prendre place sur un cargo, direction l’Europe et le circuit méditerranéen 2007.

Dans la lutte qui opposait Skandia et Ichi Ban pour la seconde place du classement général en temps réel, Ichi Ban longtemps troisième a su tirer profit des problèmes de dérive de Skandia. « Ichi Ban était alors à 12 milles derrière nous et d’un seul coup, il est revenu de nulle part à une vitesse Vitesse #speedsailing impressionnante. Il nous a passés comme si nous étions un simple voilier de 40 pieds. Nous naviguions alors sous trinquette et grand voile arisée tandis qu’Ichi Ban portait toute la toile possible », commentait Grant Wharington stupéfait d’une telle aisance.

Avec quatre heures de retard sur Wild Oats, Ichi Ban coupe la ligne d’arrivée suivi, 16 minutes plus tard, par Skandia. « Ils avaient 7 milles d’avance sur nous lorsque nous avons contourné Tasman Island et nous finissons avec deux milles de retard. Si nous n’avions pas eu ces problèmes de dérive nous aurions certainement été capables de revenir sur eux », concluait Wharington.

« Au départ de Sydney nous n’aurions pas imaginé nous placer second de la Rolex Sydney Hobart. Avoir Skandia derrière nous était une grande satisfaction même s’ils étaient handicapés par leur dérive. Nous avons fait un excellent travail et l’ensemble de l’équipage s’est bien concentré sur la marche du bateau, les changements de voiles et les manœuvres. Être aussi proche de Wild Oats est aussi une grande joie. Nous allons maintenant attendre les prochaines arrivées pour découvrir le classement en temps compensé », avouait Matt Allen à son arrivée.

Info press Key Partners (KPMS) / www.rolexsydneyhobart.com


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